Nos invitées pour la Journée de la Femme

 

 25 février 2021

Que représente la Journée internationale des droits des femmes? Quelle est l’importance d’avoir des femmes en politique ? Est-ce que les quotas devraient être imposés? Les femmes de l’exécutif de la Relève discuteront et débattront notamment de ces enjeux pour souligner la Journée internationale des femmes.

Les femmes de notre exécutif

  • Arianne Lebel, vice-présidente de la Relève
  • Catherine Pelletier, responsable aux communications de la Relève
  • Chloe Bell, secrétaire-trésorière de la Relève

 

Arianne est une jeune femme qui est présentement étudiante au Baccalauréat en enseignement en adaptation scolaire et sociale. Elle s’implique avec la relève depuis 2017 et a été candidate lors des élections de 2018. Participer à des débats sur la place des femmes est un aspect qui lui tient à cœur. Son souhait ultime est que les barrières qui sont encore présentent entre les hommes et les femmes tombent afin que les femmes s’émancipent. Elle milite pour que les femmes puissent être épanouies et qu’elles prennent la place qu’elles veulent prendre.

Catherine est une étudiante en Science Politique et Russe à l’Université McGill. La place de la femme est au cœur de ses études et elle en fait son cheval de bataille. Elle milite pour la CAQ depuis 2 ans et ne cesse de mettre en valeur les questions féministes. Pour elle, les plafonds de verre résistent encore par manque de représentation, il faut donc faire confiance en la compétence de la femme si l’on désire aspirer à une société égalitaire.

Chloe est finissante au baccalauréat en droit à l’Université de Montréal et occupe le poste de secrétaire-trésorière au sein de la CRCAQ. S’impliquant en politique militante depuis de nombreuses années, elle a constaté la difficulté que pose le recrutement de jeunes femmes en politique partisane et souhaite s’attaquer à ce problème de représentativité. Elle s’intéresse également aux enjeux liés à l’accès à la justice et aux questions liées à la langue française québécoise.

Je persévère, et vous ?

 

 12 février 2021

La vie d’avant me manque. Je vous comprends. Je nous comprends. Ça me manque, mais ça va revenir. J’ai confiance en nous.

Ça me manque. Dans la dernière année, on m’a souvent dit que je ne pouvais pas comprendre. Que, derrière mon ordinateur, comme tout le monde, je ne pourrai jamais saisir la difficulté des études en ligne.

Je suis ce que la plupart pourraient considérer comme une étudiante modèle. J’ai une mère russe qui m’encourage à toujours aller plus loin, je participe activement en classe et j’ai reçu des mentions distinctes pour mes résultats académiques. En fait, c’est pour ça qu’on m’a dit que je ne pourrai pas comprendre, parce que l’école c’est supposément « facile » pour moi. Mais c’est quoi la facilité ?

Dans les dernières années, mes études m’ont permis de me doter de deux fidèles compagnons que j’appelle TOC et Anxiété. L’un me permet de me ronger les ongles au sang et l’autre me donne la chance d’avoir une peur compulsive de tout. Depuis plus de 5 ans, je prends des médicaments pour contrôler les effets néfastes de mes deux amis.

La facilité est relative. On la vit tous de manière différente et mon expérience n’invalide pas celle des autres. On est tous dans le même bateau, isolés et confinés, où notre ordinateur est devenu la pagaie qui nous guidera jusqu’à l’île la plus proche. Sur cette île, j’y ai retrouvé du réconfort, une tranquillité d’esprit que j’ai recherché pendant longtemps. De mois en mois, j’ai cessé de prendre ce que je considérais être ma ligne de vie. Et chaque mois, j’avais l’impression que ma tête sortait de l’eau pour enfin respirer.

Dans la dernière année, je me suis accomplie. Encore plus que ce que j’aurai pu croire possible dans le contexte actuel. J’ai cessé de prendre mes médicaments, non pas par indiscipline, mais parce que je n’en ressentais plus le besoin. Pour la première fois, cette année, je n’ai pas explosé en larmes par manque de sommeil ou par stress de ne pas avoir assez étudié pour un examen. J’ai appris à aimer les petits bonheurs de l’école en ligne. Pouvoir rester en pyjama toute la journée, déjeuner à 10 h en écoutant mon cours de russe, faire une sieste entre deux cours, ou encore me découvrir de nouvelles passions plutôt que de faire 1 h de métro chaque jour.

La passion. C’est ce qui nous allume, ce qui nous donne hâte au lendemain ou encore ce qui nous réconforte. Pour certains, ce sera la peinture, pour d’autres, la cuisine. Pour moi, j’ai pris ce temps supplémentaire pour redonner. Pour prendre le temps de remercier la vie de ma situation en aidant autrui. Par le bénévolat, je me suis accomplie comme étudiante, mais également comme humaine.

La vie d’avant me manque. Dans la dernière année, avec des contacts humains limités, je me suis retrouvée à penser à moi de manière égoïste. À ce qui m’inspirait, à ce que je voulais, ce que j’aimerais changer ou encore ce que j’avais oublié que j’aimais. On pourra dire ce que l’on voudra, mais la pandémie nous a permis, à tous, de faire une introspection sur nous-mêmes. Tout ce qui nous manque reviendra, mais ce temps que nous avons gagné, que nous avons investi de manière différente, va nous affecter pour toujours.

Je crois qu’il est temps de se remercier soi-même. Il est temps de se laisser parler d’amour. Il est temps de se soutenir entre étudiants pour que nos pagaies deviennent également celles de ceux qui ne peuvent plus ramer. Il est temps aussi de montrer notre appréciation à toutes ces personnes qui nous entourent, qui participent à notre réussite académique, à tous ces enseignants et employés de soutien qui peinent à voir le bout. À toutes ces personnes qui continuent de nous encourager à poursuivre nos efforts jusqu’au bout et qui prennent soin de nous en ces moments difficiles, c’est à notre tour de vous remercier.

La vie d’avant vous manque, hein ? Je vous comprends. Je nous comprends. Ça me manque aussi. Mais ça va revenir. J’ai confiance.

 

Une étudiante qui persévère.