POUR PLUS DE DÉMOCRATIE DANS LES ASSOCIATIONS ÉTUDIANTES

28 mai 2025
Selon leur mandat, les associations étudiantes doivent porter la voix de tous les étudiants qu’ils représentent. Trop souvent, ce n’est pas le cas. Bien au contraire, la majorité des étudiants est ignorée lorsqu’un petit noyau de radicaux s’approprie l’association pour adopter des positions extrémistes.
En novembre dernier, une association étudiante de l’UQAM accusait publiquement l’ex-première ministre Pauline Marois de « xénophobie ». L’année précédente, l’association étudiante du Cégep du Vieux-Montréal traitait tous les policiers de « salauds » dans l’agenda des étudiants. En 2022, l’agenda produit par l’association étudiante du Collège de Maisonneuve prônait « l’abolition » de la police. Au nom de qui ces associations se permettent-elles de telles dérives?
Les associations ont un rôle important à jouer dans la vie étudiante, pour rassembler les étudiants et représenter leurs intérêts. Aurélie a été vice-présidente du Regroupement des étudiants du Cégep de Saint-Hyacinthe, et ce fut l’une des plus belles expériences de son parcours scolaire. Si nous dénonçons ces dérives aujourd’hui, c’est justement pour que tous les jeunes se sentent écoutés par leurs associations étudiantes, et éviter qu’elles ne soient confisquées par une petite minorité qui ne les représente pas.
Des abus sont d’abord possibles en raison d’un manque de démocratie au sein des associations. Les quorums trop petits exigés pour tenir une assemblée, ou encore les heures anormales choisies pour exclure le plus grand nombre, comptent parmi les pratiques antidémocratiques qui permettent à quelques radicaux d’empêcher les étudiants d’avoir voix au chapitre. Ça doit cesser.
Le manque de transparence financière des associations étudiantes permet aussi d’autres types de manquements. Des fraudes ayant détourné l’argent des étudiants remettent en cause leur confiance envers la gestion de leurs cotisations. Les jeunes ont le droit de savoir à quoi sert leur argent, surtout lorsque les budgets des associations atteignent des montants importants. Cet argent doit servir les étudiants, et non des fins politiques ou partisanes.
C’est pourquoi la Commission de la Relève de la Coalition Avenir Québec propose de rendre plus démocratiques les associations étudiantes, lors de son congrès annuel, le 7 juin prochain à Lévis. Ce sont des changements importants, qui brassent les façons de faire établies. Mais nous sommes convaincus qu’ils sont nécessaires pour éviter les dérives radicales, et pour redonner confiance aux étudiants dans leur association.
Aurélie Diep, présidente de la Commission de la Relève de la Coalition Avenir Québec
William Denis, vice-président de la Commission de la Relève de la Coalition Avenir Québec