Nos invités pour le congrès de la Relève

 

 28 août 2020

Dans le cadre du congrès de la Relève 100% numérique les 19 et 20 septembre, nous sommes fiers de vous annoncer nos invités pour nos deux panels sur l’agriculture et le numérique.

Le panel de l’agriculture :

Le panel sur les défis numériques :


Repenser l’agriculture – Viser l’autonomie alimentaire

Mme Sophie Perreault, PDG de l’association québécoise de la distribution de fruits et de légumes

Titulaire d’un baccalauréat en relations publiques ainsi que d’une maîtrise en communications internationales de l’UQAM, Sophie Perreault a débuté à l’AQDFL en 2003 comme directrice des communications. Elle en assure la direction générale depuis 2005, et a été nommée présidente-directrice générale en 2014. Elle a également été la première récipiendaire du Prix Mary Fitzgerald décerné par la compagnie Chiquita (2007) à une personne passionnée de 30 ans et moins œuvrant dans l’industrie des produits frais au Canada. Elle prend aussi à cœur la formation de la relève et a été chargée de cours à l’UQAM en relations publiques. Depuis presque toujours, elle s’est impliquée comme bénévole pour différentes causes nationales et internationales telles que: le défi sportif, le soccer,  Enda Tiers Monde à Dakar (Sénégal), Unicef pour la construction d’une école au Burkina Faso, et la Fondation 60 millions de filles .

 

M. Richard Giunta, président et cofondateur de LMB AgTech

Richard Giunta à plus de 20 ans d’expérience dans l’alimentation. En tant que Gestionnaire de comptes majeurs, tel que Loblaws, IGA et Metro. Il a passé plus de 10 dans chez Tree of Life et UNFI les deux plus gros distributeurs d’alimentation Biologique en Amérique du Nord. 3 ans comme Directeur des Ventes chez UNFI, 26 personnes à  sa charge et 46 M$ de chiffres d’affaires. Depuis 2016, il a cofondé la Boîte Maraîchère, LBM AgTech et une division LBM Brésil, un bureau de vente pour l’Amérique latine avec ses deux associés Julien Loiseau, Agronome de formation et Jean Laprise, Ingénieur Agro alimentaire.

LBM AgTech aujourd’hui a développé une technologie 100% québécoise, un projet de culture intérieure hydroponique adaptée pour les milieux urbains ou arides.

 

M. André Lamontagne, député de Johnson et ministre de l’Agriculture des Pêcheries et de l’Alimentation

Avant d’être élu député de la circonscription de Johnson en 2014, André Lamontagne a été propriétaire, partenaire et administrateur de plusieurs entreprises privées et sociétés œuvrant dans les secteurs du commerce au détail, de la technologie, de l’aviation et du conseil en gestion. Il a aussi travaillé à titre de conseiller et coach auprès d’une clientèle issue principalement du monde des affaires.

André Lamontagne est titulaire d’un baccalauréat en administration des affaires de l’Université Laval et d’une maîtrise en psychologie de l’éducation et relations humaines de la Mount Saint-Vincent University de Halifax. Il détient aussi une licence professionnelle de pilote d’hélicoptère.


Repenser le numérique – S’adapter aux nouvelles réalités

Mme Geneviève Provencher, Fondatrice de Flow ressources humaines

Après avoir travaillé une dizaine d’années en ressources humaines au sein de grandes entreprises à Montréal, Alcan/Rio Tinto et la Financière Sun Life, Geneviève fonde le premier site de recherche d’emploi qui met de l’avant les entreprises flexibles du Québec. Inspirée par les travailleurs et travailleuses à la recherche d’emplois flexibles et d’un mode de vie plus équilibré, la plateforme qu’elle a créée s’inscrit dans un mouvement qui est là pour durer. La mission de cette maman de deux enfants, féministe et passionnée de lecture? Redéfinir le monde du travail.

 

Mme Déborah Cherenfant, Présidente de la Jeune chambre de commerce de Montréal

Experte en entrepreneuriat, particulièrement féminin, Déborah Cherenfant s’est jointe à l’équipe du Groupe Banque TD en juin 2020 comme Directrice régionale, Femmes entrepreneures, Région du Québec. Entrepreneure dans l’âme, elle a d’ailleurs mis sur pied des initiatives concrètes comme le média web Mots d’Elles, premier en son genre au Québec, pour faire rayonner les femmes en affaires; Atelier Coloré, studio de création mode et design; Marché Coloré, concept store éphémère réunissant des créateurs et artisans passionnés d’imprimés, et cofondé BiAS, think tank culturel et artistique faisant rayonner des talents des communautés noires, ainsi que BlindSpot, pour une meilleure approche en matière de diversité et inclusion dans le milieu des affaires. Déborah est présidente et porte-parole pour 2020-2021 de la Jeune Chambre de commerce de Montréal, la plus grande jeune chambre au monde.

 

M. Jean Boulet, Député de Trois-Rivières, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale et ministre responsable de la région de la Mauricie

Jean Boulet est originaire de Saint-Tite. Avocat de profession depuis 1984, il a œuvré au sein de cabinets d’envergure, notamment chez Heenan Blaikie, concentrant sa pratique sur le droit du travail, la négociation de conventions collectives et le droit de la santé et de la sécurité du travail. En 2014, il a joint le cabinet Lavery Avocat à titre d’avocat et d’associé directeur du bureau de Trois-Rivières. Il a également siégé au conseil d’administration du cabinet de 2015 à 2017.

Très actif au sein de sa communauté, il s’est retrouvé à maintes reprises à la tête d’initiatives d’affaires ou philanthropiques. Il a notamment été président de la Chambre de commerce de Trois-Rivières, président du conseil d’administration de la Fondation du Centre hospitalier régional de Trois-Rivières et à la présidence de celui de Centraide Mauricie de 2012 à 2017.

 

Quel est l’avenir de Télé-Québec?

 

 28 août 2020

Depuis son élection en octobre 2018, le gouvernement de François Legault multiplie les gestes à saveur nationaliste et tente de se montrer décomplexé sur une panoplie d’enjeux qui semblaient mis au rancart depuis plusieurs années par les précédents gouvernements libéraux : Francisation des immigrants, laïcité, relations intergouvernementales revendicatrices, sans oublier le dossier de la protection de la langue française, dans lequel le ministre Simon Jolin-Barrette nous livrera son plan sous peu. 

La culture comme composante essentielle du nationalisme québécois

Aujourd’hui, le gouvernement se devra d’intégrer une autre facette à son plan pour redonner la fierté aux Québécois et Québécoises : la culture. En effet, une nation doit pouvoir être fière de sa langue, de son territoire et de sa culture. Mais pour être fier de sa culture, encore faut-il la connaître et la voir s’épanouir. Alors que nous assistons à la mondialisation du marché de la culture avec les géants de la distribution du divertissement (principalement américains), tels que Spotify, Netflix ou Amazon Prime, les Québécois sont en droit de se demander quel est le plan pour sauvegarder et promouvoir nos artistes, notre culture et notre patrimoine. 

Et si je vous disais que le Québec s’est déjà doté d’un outil dont la mission correspond à ces aspirations. Et si je vous disais que cet outil, c’est Télé-Québec. 

Une mission à reconsidérer pour Télé-Québec

Télé-Québec a d’abord été créée afin de présenter sur ses ondes du contenu éducatif, ayant pour objet le patrimoine québécois, la culture, les enjeux de société ainsi que l’éducation économique et sociale de ses téléspectateurs. Or, à l’exclusion des émissions jeunesse, dont la qualité est à souligner, il est maintenant clair qu’une vaste partie de la programmation de Télé-Québec est consacrée à l’art de vivre ainsi qu’à des émissions d’intérêt social, des reprises de documentaires et d’émissions américaines. 

Sans prétendre que la mission de Télé-Québec est complètement désincarnée, il serait peut-être temps pour notre gouvernement de se concerter avec Télé-Québec et si nécessaire, de revoir les crédits budgétaires lui étant alloués, afin que le Québec puisse se doter d’une télé d’État digne du 21e siècle. 

Une télé d’État moderne et à la hauteur de nos aspirations

Alors que les plateformes de diffusion pleuvent et que leur succès est éprouvé chez nous, entre autres avec la plateforme Tou.tv, présentée par Radio-Canada, il est temps pour Télé-Québec de se tourner vers cette avenue afin de rendre plus de contenu disponible aux Québécois et Québécoises.

Il est indéniable, les abonnements au câble ne cessent de diminuer chez les ménages québécois. Télé-Québec doit donc être en mesure de saisir cette opportunité et offrir du contenu varié et même exclusif, afin d’attirer une plus grande affluence de visites sur une plateforme de visionnement plus centralisée. 

Le contenant, mais aussi le contenu

La mission de Télé-Québec se doit aussi d’être revisitée par son offre télévisuelle. À la simple vue de la grille horaire et des différentes émissions et documentaires disponibles sur le site Internet, on peut rapidement constater que très peu d’émissions traitent directement ou indirectement d’histoire, de patrimoine et même de culture. Pourtant, une bonne connaissance de son histoire nationale est un élément charnière de la citoyenneté québécoise. Ainsi, si notre gouvernement souhaite être cohérent dans sa démarche nationaliste, un effort devra être mené de concert avec Télé-Québec afin de mettre sur pieds une programmation reflétant davantage la richesse du Québec et de son histoire.

Un téléjournal à Télé-Québec

Une des choses que nous aura démontré la pandémie COVID-19, c’est l’importance vitale que peut revêtir l’information neutre et de qualité. Que ce soit pour faire le point auprès de la population ou rectifier certains faits, un téléjournal du soir à Télé-Québec pourrait définitivement contribuer à crédibiliser la chaîne en tant que réelle télé d’État. L’arrivée d’un téléjournal à Télé-Québec dans un format créatif, avec une option numérique, qui ciblerait la mise en valeur des réalités régionales permettrait d’attirer un nouvel auditoire.  

Voici l’occasion pour la ministre de la Culture, Nathalie Roy, et le premier ministre, monsieur François Legault, d’ouvrir la porte à de grandes opportunités en culture et d’établir un virage numérique, moderne et audacieux. 

 

Comment les aînés et les jeunes peuvent-ils apprendre les uns des autres? 

 

 25 août 2020

La pandémie nous a fait ouvrir les yeux concernant la triste réalité que subissent nos aînés dans les CHSLD. L’ensemble du Québec est encore sous le choc et endeuillé. L’important maintenant est de passer à l’action. Alors, comment peut-on éviter que cette réalité déchirante se reproduise ?  Devrait-on garder nos aînés plus longtemps dans le confort de leur chaumière en misant sur les soins à domicile ? Sinon, devrait-on leur assurer une meilleure qualité de vie en instaurant des aménagements multigénérationnels ?

 

Selon l’Institut canadien d’informations sur la santé, « la plupart des personnes âgées au Canada désirent rester chez elles aussi longtemps que possible ».  On peut comprendre que pour certains c’est difficile, puisqu’ils n’ont pas les moyens nécessaires ou l’autonomie pour rester chez eux.  Pourtant, ils auraient une meilleure qualité de vie, puisqu’ils ne seraient pas dépaysés et ils auraient plus de repères.  En restant chez eux, ils auraient pu recevoir la visite de leur proche en suivant les recommandations sanitaires de l’Institut national de santé publique du Québec.  Celle-ci précise qu’il y a un manque de service pour combler le besoin.  Pourtant, avec la campagne d’embauche de préposés aux bénéficiaires, Québec a reçu 87 058 demandes d’inscription. L’État pourrait assurer à l’avenir une plus grande place aux soins à domicile, puisqu’il a maintenant les ressources humaines nécessaires pour s’occuper des plus vulnérables. De plus, en associant un proche aidant à une personne âgée qui est dans la solitude, on parvient à créer un lien important entre les deux, puisque le préposé aux bénéficiaires passerait du temps à préparer les repas et à garder la maison propre.  

 

Une autre solution se trouve dans les établissements intergénérationnels. En misant sur des foyers accueillants composés à la fois de plus jeunes et de personnes plus âgées, nous pourrions repenser à une manière de rehausser la qualité de vie de nos aînés. Dans ces centres, il faudrait miser sur le bien collectif et l’apprentissage intergénérationnel. D’une part, la nouvelle génération pourrait assister la plus vieille en ce qui concerne certaines réalités de notre époque comme l’avènement du numérique et l’importance de la conscience écocitoyenne. D’autre part, les aînés pourraient partager leur savoir et leurs expériences vécues qui ont forgé leur jeunesse. Chacun apprendrait par rapport à l’époque de l’autre et une meilleure compréhension de l’autre s’installerait. Cela brisera la vie monotone et solitaire des aînés séjournant dans les centres d’hébergement et de soins de longue durée et affaiblirait considérablement l’âgisme dans notre société. 

 

Il faut traiter nos aînés avec le plus grand respect, car ils ont contribué toute leur vie à créer le Québec d’aujourd’hui. Dans chaque grand-père et dans chaque grand-mère se trouve une histoire unique qui vaut la peine d’être entendue.  Ils ont tellement plus à nous apprendre que nous le pensons et nous nous devons collectivement de faire un effort pour prendre soin de ces encyclopédies qui ont su avec le temps mériter leur dignité.

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La ministre McCann annonce une aide supplémentaire de 375 M$ pour les étudiantes et étudiants du postsecondaire

 

 21 août 2020

Montréal, le 21 août 2020. – Afin de venir en aide aux étudiants et de répondre à leurs besoins dans le contexte actuel de la pandémie, notamment de les soutenir davantage financièrement et d’éviter le décrochage, la ministre de l’Enseignement supérieur, Mme Danielle McCann, annonce un investissement supplémentaire de 375 millions de dollars. Cette somme permettra notamment de bonifier le programme d’aide financière aux études et d’aider les différents établissements d’enseignement supérieur à offrir un meilleur soutien à leur communauté étudiante.

300 M$ supplémentaires pour la bonification de l’Aide financière aux études

Le total des investissements accordés pour 2020-2021 est de 300 millions de dollars, ce qui permettra la mise en place de mesures temporaires et de mesures permanentes de bonification de l’Aide financière aux études (AFE) pour tenir compte, notamment, de la situation pédagogique inhabituelle causée par la pandémie :

  • hausse non récurrente de 200 millions de dollars dans le but de mieux répondre aux besoins découlant de la crise de la COVID-19 pour les bénéficiaires du Programme pendant leurs études, pour l’année 2020-2021, ce qui représente un montant supplémentaire de 96 $ par mois pour les étudiants qui résident chez leurs parents et de 205 $ pour les étudiants ne résidant pas chez leurs parents;
  • 100 millions de dollars pour des bonifications permanentes au Programme de prêts et bourses et pour l’augmentation durable de l’allocation relative au matériel d’appui à la formation.

La bonification permanente de 100 millions de dollars du Programme de prêts et bourses permettra un calcul mieux adapté à la situation de chaque étudiant. Ainsi, le montant reconnu pour des frais de subsistance sera augmenté de 40 millions de dollars. La contribution attendue des parents et celle des étudiants seront revues à la baisse, ce qui représente une économie de 20 et 30 millions de dollars respectivement.

Ces mesures permettront également d’élargir le bassin d’étudiants admissibles au programme de plus de 20 000 étudiants. Elles contribueront à maintenir l’endettement à un bas niveau et à fournir plus de liquidités aux étudiants, et représentent une somme de près de 700 $ par année. Ces derniers seront ainsi encouragés à poursuivre leurs études ou à les reprendre. De plus, un montant de 10 millions de dollars permettra d’offrir une aide pour l’achat de matériel d’appui à la formation (notamment informatique) et l’aide mensuelle pouvant servir à payer un accès à Internet sera bonifiée. Concrètement, le montant du prêt optionnel pour l’achat de matériel d’appui à la formation (notamment le matériel informatique) passera de 150 $ à 500 $ par période de quatre mois d’études.

75 M$ pour la bonification du soutien et de l’encadrement

La situation sanitaire actuelle et la transition abrupte vers un mode d’enseignement à distance à l’hiver 2020 ont bouleversé les façons de faire. La pandémie a également pu contribuer à exacerber la détresse psychologique et l’anxiété vécues par certains membres de la communauté étudiante. Ainsi, une enveloppe de 75 millions de dollars sera accordée, dès la prochaine rentrée, pour le soutien direct aux étudiants. Cette bonification, répartie en trois catégories, vise à fournir l’encadrement pour leur réussite :

  • 35 millions de dollars pour du soutien matériel;
  • 30 millions de dollars pour de l’encadrement pédagogique;
  • 10 millions de dollars pour du soutien psychosocial.

Une partie des sommes allouées aux étudiants aujourd’hui est liée à la bonification des programmes d’aide financière aux études annoncée par le gouvernement fédéral en avril dernier. Ces sommes permettront d’assurer l’accessibilité financière aux études pour la population québécoise à long terme, tout en permettant de faire face aux défis liés à la situation actuelle.

 

Source: Éducation et Enseignement Supérieur

Que faire pour que l’engouement du tourisme au Québec ne soit pas une histoire d’un été?

 

 17 août 2020

Voyages annuels annulés, renoncements aux rituels de prélassement sur les plages d’Old Orchard ou de la Floride ou même les « road trips » en Californie remis à l’an prochain.  C’est la réalité à laquelle bien des Québécois ont dû faire face cet été dû à la fermeture de la frontière canado-étasunienne qui a été reportée sans arrêt. Plusieurs se sont posé la question à savoir ce qu’ils allaient faire de leurs vacances estivales considérant la pandémie qui a conquis le globe plus tôt dans l’année. Par chance, le territoire québécois regorge de paysages uniques et d’une culture propre à chaque région. Ainsi, plusieurs Québécois se sont tournés vers la possibilité de découvrir ou de redécouvrir la grandeur du Québec. Mais, la réalité dans laquelle la Covid-19 nous invite à voyager principalement au Québec est-elle l’histoire d’un été ? Cet engouement à explorer ce nouveau Cancún qui est la Gaspésie n’est-il pas éphémère ? Cette exaltation envers une région peut-elle causer un effet de « surtourisme » néfaste pour la population locale et la flore ? Ces interrogations nous poussent à repenser le tourisme local au niveau de la promotion de celui-ci ainsi qu’à l’impact sur la faune et la flore causé par les voyageurs.  

 

Le tourisme a connu la générosité et le gros bon sens de l’État avec l’injection de 750 millions de dollars pour soutenir le tourisme local. Avec des forfaits alléchants disponibles sur le site de Bonjour Québec, le peuple québécois a été tenté de visiter son territoire, mais il reste que l’économie ne peut être stimulée inconditionnellement et indéfiniment de cette façon. Quoiqu’une plateforme Web comme celle-ci est à conserver étant donné sa centralisation des renseignements et sa facilité d’accès. D’autre part, les administrations régionales devraient, entre autres, miser sur des campagnes publicitaires pour attirer des voyageurs chez eux, et ce afin de mettre en valeur la géographie ainsi que la culture de la région. Un exemple parfait est l’ancien slogan Gaspésie, je t’aime qui est resté ancré dans la mémoire des Québécois jusqu’à aujourd’hui. 

 

De plus, un autre marché touristique n’a peut-être pas été encore envisagé soit celui auprès des nouveaux arrivants. L’État devrait miser sur la promotion du tourisme auprès d’eux afin de créer une nouvelle vague de consommateurs du tourisme local. Du même coup, ils viendront à s’approprier le territoire, connaître la réalité géographique et culturelle à l’extérieur de Montréal et ainsi s’intégrer davantage à la société québécoise, puisqu’ils auront conscience de ce qui les entoure.  

 

Repenser le tourisme passe également par la prise de conscience de notre territoire et de son respect dans sa pleine intégrité. Avec l’afflux de touristes en Gaspésie, nous avons pu apercevoir une mauvaise conduite de certains envers les lieux touristiques et les milieux naturels. Ainsi, la réduction de l’empreinte écologique des visiteurs devrait être encadrée par l’État via les parcs nationaux afin de préserver leurs écosystèmes.  D’ailleurs, la possibilité de le faire est encore plus grande avec les mesures de distanciation physique telles que la réduction de 50% de visiteurs entrepris par la SÉPAQ.  En contrôlant l’accès aux vacanciers, une approche écoresponsable serait plus facile à adopter.   

 

Le tourisme est un secteur économique qui ne peut être négligé. En effet, le tourisme permet non seulement aux citoyens de se divertir parmi divers loisirs, mais il permet également à une certaine partie de la population de se nourrir. Le tourisme est une source d’enrichissement pour les gens qui viennent découvrir, contempler les lieux et pour ceux qui accueillent également. Nous nous devons de repenser, ensemble, durant le congrès de la Relève caquiste – Repenser le Québec, le tourisme québécois post-covidien autant au niveau de la promotion des richesses de chaque région, des nouveaux consommateurs potentiels et de la protection des lieux qu’on chérit tant, et ce afin que tous puissent en profiter pleinement comme ce fut le cas cet été.

 

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Comment intégrer les TIC en éducation à l’ère post-covidienne?

 

 7 août 2020

C’est durant leur jeunesse que mes grands-parents se sont fait promettre des miracles avec l’avènement des premiers ordinateurs à la suite de la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, il a fallu attendre près d’un demi-siècle dans les années 80 pour que les ordinateurs se démocratisent dans les maisons avec les fameux modèles Commodore 64 ou Macintosh. Durant leur adolescence, mes parents se sont fait vanter les progrès fulgurants de la technologie au point où les automobiles volantes devaient envahir le ciel occidental au tournant du millénaire. Quelle tristesse de constater que même en 2020, cette utopie n’a toujours pas vu le jour! Durant mon enfance, j’ai eu la chance d’assister à l’émergence des téléphones dits « intelligents » et des obnubilantes tablettes avec la naissance du tout premier iPhone en 2007 et du premier iPad en 2010. Ainsi, durant tout le début de mon parcours scolaire, je m’étais fait juré par mon entourage que ces technologies de l’information et des communications (TIC) allaient être si répandues que rendu à l’université, ces dernières allaient remplacer tout support papier et que mon sac à dos allait contenir qu’un ordinateur et une tablette. À l’aube de ma rentrée universitaire, ce n’est toujours pas le cas…

En revanche, devant l’impératif de l’enseignement à distance imposé par la crise sanitaire mondiale que l’on vit présentement, cette dernière devrait sonner le glas de la résistance traditionaliste et technophobe qui ne veut pas voir les méthodes pédagogiques évoluées. Force est de constater que l’intégration des TIC en éducation à l’ère post-covidienne est possible et nécessaire sans nuire à la qualité de l’enseignement et au renouvellement de l’éducation.

Avant d’expliquer en quoi la pandémie change la donne en matière d’intégration des technologies au parcours scolaire, il faudrait s’intéresser davantage à la différence entre l’instruction et l’éducation, en plus de l’histoire et l’objectif de cette dernière. En effet, alors que l’instruction réside strictement dans l’enseignement et la transmission d’un savoir principalement intellectuel, la définition moderne de l’éducation ne se réduit pas à si peu. Du latin ex-ducere qui signifie « guidée hors de », l’éducation comprend la « mise en œuvre des moyens propres à assurer la formation et le développement d’un être humain. » Ainsi, la définition implique bien plus que le simple savoir, en incluant les dimensions du savoir-faire, savoir-être et de l’être à proprement parler. La conception moderne de l’éducation a donc pour but de former des citoyens ayant un bagage de connaissances théoriques, mais également de l’expérience pratique, de l’intelligence émotionnelle et des outils nécessaires à la construction de son identité et son développement en société.

Il est d’ailleurs intéressant de se tourner vers l’histoire de l’éducation en Occident pour retracer les origines de notre conception moderne menant à l’épanouissement de chaque individu. Autrefois réservé à l’aristocratie et l’élite intellectuelle grecque, c’est en -387 que Platon fonda son Académie à Athènes où il enseignait la philosophie. Aristote suivi les pas de son maître et fonda son Lycée en -335 dans la même ville. L’éducation a évolué depuis l’Antiquité jusqu’au Moyen-âge avec celui « qui a eu cette idée folle, un jour, d’inventer l’école ? […] C’est ce sacré Charlemagne » comme nous rappelle la chanson thème de l’émission La classe de 5e. En effet, le roi Charlemagne a modernisé l’éducation avec l’enseignement des 7 arts libéraux. Il faudra attendre jusqu’au 19e siècle pour que les États occidentaux élargissent l’accessibilité à l’éducation afin d’alphabétiser la population.

Ainsi, l’éducation a eu pour vocation l’enrichissement, les enseignements religieux, la morale, l’alphabétisation, etc. De nos jours, l’éducation est un droit garanti par la Convention internationale des droits de l’enfant adopté par l’ONU le 20 novembre 1989. Il est primordial de rappeler deux des objectifs de l’éducation inscrits dans cette Convention en ces temps de crise sanitaire :

· « Favoriser l’épanouissement de la personnalité de l’enfant et le développement de ses dons et de ses aptitudes mentales et physiques, dans toute la mesure de leurs potentialités ;
· Préparer l’enfant à assumer les responsabilités de la vie dans une société libre, dans un esprit de compréhension, de paix, de tolérance, d’égalité entre les sexes et d’amitié entre tous les peuples et groupes ethniques, nationaux et religieux, et avec les personnes d’origine autochtone. »

Ceci n’est sans compter les trois objectifs du Programme de formation de l’école québécoise soit instruire, socialiser et qualifier les jeunes. Selon le même document, pour qualifier les élèves, il faut notamment « faciliter leur intégration sociale et professionnelle ».

Quel est le rapport entre tout cela et l’intégration des TIC en éducation? Force est de constater que notre conception moderne de l’éducation comprend l’individu dans son ensemble pour garantir son épanouissement, que l’éducation est un droit fondamental, qu’elle devrait préparer les jeunes à affronter la société de demain et que tout ceci est sous-entendu par des documents faisant largement consensus. Alors, si nous voulons « préparer l’enfant à assumer les responsabilités de la vie dans une société libre » et « faciliter leur intégration sociale et professionnelle » dans un monde en pleine effervescence où la technologie est omniprésente et incontournable, nous devons accepter cette dernière dans notre système éducatif. De plus, on peut constater que c’est toujours les quelques mêmes individus qui monopolisent l’espace médiatique dans les journaux pour mettre des bâtons dans les roues de tous leurs détracteurs qui essayent de faciliter l’intégration des technologies au parcours scolaire des enfants pour qu’ils soient prêts à relever les défis de demain.

Bien qu’il ait fallu une pandémie pour commencer à faire bouger les choses, il faut souligner les diligentes initiatives du gouvernement Legault. En effet, à la fin du mois de mai, le ministre de l’Éducation, M. Jean-François Roberge, annonçait un investissement de 150 millions de dollars pour le possible achat de 250 000 tablettes et ordinateurs. Faisons le souhait collectif que la pause sociétale forcée nous ait permis de retirer certaines leçons sur la manière dont on dispense l’éducation au Québec, et que l’on profite de la COVID-19 pour faire plus et faire mieux en matière d’intégration des technologies de l’information et des communications au parcours scolaire. Afin que je puisse retourner à l’université en présentiel avec seulement un ordinateur portable et une tablette dans mon sac et pour que nous puissions dire collectivement à nos enfants que cette crise sanitaire aura donné un second souffle à notre système éducatif, il faudra nécessairement accueillir un véritable vent de changement technologique où nous aurons plus peur de mettre à contribution les innovations technologiques pour renouveler la résilience et la capacité d’adaptation du peuple québécois.