Que faire pour que l’engouement du tourisme au Québec ne soit pas une histoire d’un été?

17 août 2020
Voyages annuels annulés, renoncements aux rituels de prélassement sur les plages d’Old Orchard ou de la Floride ou même les « road trips » en Californie remis à l’an prochain. C’est la réalité à laquelle bien des Québécois ont dû faire face cet été dû à la fermeture de la frontière canado-étasunienne qui a été reportée sans arrêt. Plusieurs se sont posé la question à savoir ce qu’ils allaient faire de leurs vacances estivales considérant la pandémie qui a conquis le globe plus tôt dans l’année. Par chance, le territoire québécois regorge de paysages uniques et d’une culture propre à chaque région. Ainsi, plusieurs Québécois se sont tournés vers la possibilité de découvrir ou de redécouvrir la grandeur du Québec. Mais, la réalité dans laquelle la Covid-19 nous invite à voyager principalement au Québec est-elle l’histoire d’un été ? Cet engouement à explorer ce nouveau Cancún qui est la Gaspésie n’est-il pas éphémère ? Cette exaltation envers une région peut-elle causer un effet de « surtourisme » néfaste pour la population locale et la flore ? Ces interrogations nous poussent à repenser le tourisme local au niveau de la promotion de celui-ci ainsi qu’à l’impact sur la faune et la flore causé par les voyageurs.
Le tourisme a connu la générosité et le gros bon sens de l’État avec l’injection de 750 millions de dollars pour soutenir le tourisme local. Avec des forfaits alléchants disponibles sur le site de Bonjour Québec, le peuple québécois a été tenté de visiter son territoire, mais il reste que l’économie ne peut être stimulée inconditionnellement et indéfiniment de cette façon. Quoiqu’une plateforme Web comme celle-ci est à conserver étant donné sa centralisation des renseignements et sa facilité d’accès. D’autre part, les administrations régionales devraient, entre autres, miser sur des campagnes publicitaires pour attirer des voyageurs chez eux, et ce afin de mettre en valeur la géographie ainsi que la culture de la région. Un exemple parfait est l’ancien slogan Gaspésie, je t’aime qui est resté ancré dans la mémoire des Québécois jusqu’à aujourd’hui.
De plus, un autre marché touristique n’a peut-être pas été encore envisagé soit celui auprès des nouveaux arrivants. L’État devrait miser sur la promotion du tourisme auprès d’eux afin de créer une nouvelle vague de consommateurs du tourisme local. Du même coup, ils viendront à s’approprier le territoire, connaître la réalité géographique et culturelle à l’extérieur de Montréal et ainsi s’intégrer davantage à la société québécoise, puisqu’ils auront conscience de ce qui les entoure.
Repenser le tourisme passe également par la prise de conscience de notre territoire et de son respect dans sa pleine intégrité. Avec l’afflux de touristes en Gaspésie, nous avons pu apercevoir une mauvaise conduite de certains envers les lieux touristiques et les milieux naturels. Ainsi, la réduction de l’empreinte écologique des visiteurs devrait être encadrée par l’État via les parcs nationaux afin de préserver leurs écosystèmes. D’ailleurs, la possibilité de le faire est encore plus grande avec les mesures de distanciation physique telles que la réduction de 50% de visiteurs entrepris par la SÉPAQ. En contrôlant l’accès aux vacanciers, une approche écoresponsable serait plus facile à adopter.
Le tourisme est un secteur économique qui ne peut être négligé. En effet, le tourisme permet non seulement aux citoyens de se divertir parmi divers loisirs, mais il permet également à une certaine partie de la population de se nourrir. Le tourisme est une source d’enrichissement pour les gens qui viennent découvrir, contempler les lieux et pour ceux qui accueillent également. Nous nous devons de repenser, ensemble, durant le congrès de la Relève caquiste – Repenser le Québec, le tourisme québécois post-covidien autant au niveau de la promotion des richesses de chaque région, des nouveaux consommateurs potentiels et de la protection des lieux qu’on chérit tant, et ce afin que tous puissent en profiter pleinement comme ce fut le cas cet été.
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