La Relève de la CAQ veut un engagement ferme sur la protection du Fonds des générations

 

 23 novembre 2021

Malgré un assouplissement des mesures sanitaires, la crise de la COVID-19 se fait toujours sentir sur les habitudes de vie des Québécois et Québécoises. Le Québec vit actuellement la plus importante poussée inflationniste depuis les vingt dernières années, ce qui n’est pas sans impact sur le portefeuille des Québécois. À l’aube du prochain « mini-budget » du ministre des Finances, la Commission Relève de la CAQ (CRCAQ) invite notre gouvernement à prendre des mesures pour soutenir les Québécois et Québécoises dans leur financement sans piger dans le Fonds des générations.

Le Fonds des générations a initialement été instauré afin de réduire le fardeau de la dette du Québec pour les générations futures. En réduisant son niveau d’endettement, le Québec se donne une marge de manœuvre nécessaire pour maintenir ses programmes sociaux pour les prochaines décennies. À l’heure où nous abordons la relance économique, il peut être alléchant de réduire les versements obligatoires vers ce fonds, voir utiliser directement ses importants surplus accumulés, afin de financer de nouvelles
mesures budgétaires.

Le gouvernement du Québec ne devrait cependant pas tomber dans ce piège néfaste, et éviter d’utiliser le Fonds des générations pour se donner une marge de manœuvre supplémentaire comme le réclament certains lobbys économiques. Au contraire, le Fonds des générations sera d’une utilité, sans égard, pour faire face aux défis auxquels notre modèle québécois devra répondre sur le long terme. En effet, il devra braver la faible croissance de la productivité, les tensions dans le système de santé et la lourdeur du fardeau fiscal que vivront les contribuables du Québec.

Rappelons que lors du dépôt du dernier budget, le ministre des Finances, Eric Girard, s’est fermement engagé à ne pas réduire les versements alloués au Fonds des générations. Nous invitons notre ministre à maintenir cet engagement et à ne pas céder aux pressions des lobbyistes désirant mettre en péril l’équité intergénérationnelle pour répondre à des besoins immédiats.

Jusqu’ici, nous avons surmonté collectivement les contraintes que nous imposait la pandémie. Nous demeurons sûrs que notre gouvernement prendra les moyens nécessaires pour que celle-ci ne se traduise pas, finalement, par un appauvrissement des jeunes Québécois.

Contre la culture de l’annulation, pour la discussion

 

 7 novembre 2021

De plus en plus, on entend parler de militants qui souhaitent déboulonner des statues,
brûler des livres, censurer des films ou renommer des lieux au nom de la justice sociale,
parce qu’ils regardent le passé avec les yeux d’aujourd’hui. Pour la Relève de la CAQ,
cette culture de l’annulation est une culture de l’intolérance. Nous répondons
favorablement à l’invitation lancée aux jeunes par les gouvernements québécois et
français pour débattre des questions liées à la liberté d’expression aux côtés
d’intellectuels.

Nous n’avons rien à gagner à effacer notre histoire : il faut célébrer les lumières et
comprendre les parts d’ombre, sans verser dans l’excès. Plus encore, l’histoire du Québec
doit être une source de fierté, ce qui ne nous dispense pas du devoir de reconnaître nos
torts lorsqu’il y en a eu. Dernièrement, on a trop souvent voulu jeter le bébé avec l’eau du
bain, comme si l’oubli allait nous aider à aller de l’avant.

 

Polarisation

Il y a certainement un parallèle à faire entre cette fâcheuse tendance à vouloir effacer le
passé qui nous déplaît et l’amenuisement de la liberté d’expression dans les universités et
ailleurs. Ce sont deux symptômes de la polarisation croissante de la société québécoise,
alors que certains se croient les seuls détenteurs du Bien et voient les autres non plus
comme des adversaires avec qui débattre, mais comme des ennemis à abattre.
En tant que jeunes Québécois, nous trouvons cette situation très inquiétante. Nous
voulons vivre dans un Québec où la discussion respectueuse est possible, un Québec où
on n’est pas obligé d’être d’accord pour bien s’entendre.

 

Retrouver le sens du débat civilisé

Plus que jamais, il est important d’unir les Québécoises et les Québécois de toutes
origines et de toutes allégeances politiques autour d’une citoyenneté commune, capable
de nous unir au-delà de ce qui nous divise. Depuis 2015, la Relève souhaite le
remplacement du cours Éthique et culture religieuse, et nous saluons l’initiative du
gouvernement d’introduire un cours de Culture et citoyenneté québécoise qui visera
justement à enseigner le dialogue et le sain débat nécessaire en démocratie.
Cette initiative est un pas dans la bonne direction, mais il en faut plus pour casser cette
culture nocive qui mine actuellement notre cohésion sociale. Il nous faut retrouver le sens
du débat, ainsi que l’ouverture d’esprit nécessaire pour entendre le point de vue de
l’autre. Pour la Relève, il est clair que cette dépolarisation passe par plus de liberté
d’expression et plus de diversité d’opinions dans le respect des faits. Jamais ceux qui ont
défendu la censure et l’ostracisme ne se sont retrouvés du bon côté de l’Histoire.

 

Étienne-Alexandre Beauregard