Civisme à l’école : il est temps de sonner la fin de la récréation!

 

 30 août 2024

Depuis quelques années, on constate tristement une hausse de la violence et du manque de civisme à l’école. Cette tendance préoccupante remet en cause le droit à l’éducation de tous les élèves. Il est grand temps que la classe politique, en particulier les jeunes comme nous, prenne leur défense pour remettre le respect au cœur de l’école. 

À la Commission de la Relève de la CAQ, nous croyons qu’il est essentiel que notre génération participe à dessiner l’école québécoise de demain. La Relève en débattra lors de son congrès le 7 septembre prochain à Saint-Hyacinthe, sous le thème de L’École qu’on aime.

À nos yeux, la première condition du redressement de l’école québécoise consiste à ramener une culture de civisme envers les enseignants, le personnel scolaire et les autres élèves. Un climat de classe respectueux constitue la base sans laquelle rien n’est possible, une responsabilité nécessaire pour concrétiser le droit à l’éducation des jeunes Québécois.

La majorité des élèves paie pour les écarts d’une minorité bruyante

Chaque minute passée par les enseignants à « faire de la discipline » plutôt qu’à enseigner est une minute perdue pour la majorité d’élèves qui, eux, sont à l’école pour apprendre. Quand une minorité bruyante dérange, ce sont tous ceux et celles qui veulent s’instruire qui en paient le prix.

Les enseignants et le personnel scolaire qui subissent le manque de respect, et parfois même de la violence physique, sont tout aussi affectés. Si j’ai moi-même choisi de consacrer ma carrière à l’enseignement, c’est parce que j’aime les jeunes et que je souhaite les aider à apprendre et à se développer comme personnes. Les tristes cas de violence contre les enseignants, qui font de plus en plus souvent les nouvelles, ne donnent pas envie de rejoindre la profession, et mettent à mal la motivation des enseignants en poste. Tout le monde gagne dans un climat de classe sain, qui donne envie d’apprendre.

Ramener le civisme dans la classe

La Relève caquiste propose donc un coup de barre pour ramener le civisme dans les classes, et sonner la fin de la récréation pour la petite minorité d’élèves qui empêche tous les autres d’aimer l’école. Cela passe d’abord par le retour d’un sens du décorum, et c’est pourquoi nous proposons de généraliser le port de l’uniforme au secondaire, de refaire du vouvoiement la norme dès le 3e cycle du primaire et d’impliquer les jeunes dans les tâches de leur école. La courtoisie que l’on attend en société doit se refléter à l’école.

Malgré tout, des comportements répréhensibles restent trop souvent impunis, notamment en raison de la désolidarisation de parents qui prennent systématiquement la défense de leur enfant, même lorsqu’il est dans le tort. Les écoles doivent donc avoir les pouvoirs nécessaires pour imposer les sanctions appropriées. Les parents demeurent responsables des actions de leurs enfants, et c’est pourquoi nous suggérons que les parents d’élèves coupables de violence et d’intimidation soient tenus de les accompagner à une formation obligatoire pour changer leur comportement et réparer leurs actions. Si l’instruction est l’affaire de l’école, l’éducation demeure celle des parents.

Nous rêvons d’une école stimulante, qui valorise l’implication parascolaire et la pratique du sport. Un milieu qui offre plusieurs voies vers la réussite, qui sait s’adapter aux multiples besoins et passions des élèves. Cette vision n’est possible que si nous avons le courage de rendre l’école sécuritaire et accueillante. Notre génération doit porter cette cause pour ceux et celles qui suivront!

 

Aurélie Diep,

Présidente de la Relève de la CAQ