Si chaque jour est une occasion de célébrer les femmes, ce 8 mars est un jour particulier qui nous donne une chance supplémentaire de reconnaître le chemin parcouru par les femmes dans la société, dans la politique et dans l’économie. Chaque année, la Journée internationale des droits des femmes est célébrée dans plus de 100 pays dans le monde afin de souligner les multiples réalisations incroyables que les femmes et les filles à travers le monde ont accomplies et qui ne cessent d’accomplir.
C’est pourquoi trois femmes de la CRCAQ ont pris le temps de nous écrire des textes et des témoignages parlants de la place de la femme dans notre société, des défis qu’elles peuvent relever dans la sphère politique, de leurs accomplissements et de ce qu’elles aimeraient changer.
Il est juste de penser qu’au cours de l’année écoulée, les femmes et filles de plusieurs pays comme l’Afghanistan, l’Iran, l’Ukraine et les États-Unis se sont battues et se sont levées afin de faire valoir leurs droits dans un contexte de guerre, de violence et de changements politique dans leurs pays respectifs. Aujourd’hui, et pour tous les autres jours, je souligne la détermination, le courage et la persévérance des femmes et des filles qui ont forgé notre histoire afin d’avoir une société égalitaire.
Encore aujourd’hui, les femmes doivent encore se battre tant sur leurs droits que sur l’égalité des sexes aux niveaux politique, économique, sociétal, professionnel et culturel. Nous, les femmes, avons encore des défis et des enjeux à défendre auprès de notre société et de notre communauté. Je pourrais faire une énumération de ces enjeux et de ces défis, mais la liste serait trop longue et serait trop incomplète. Pourquoi incomplète vous me direz, car je ne peux parler et ne peux énumérer les défis que vivent les femmes dans le monde. Cependant, je sais avec conviction que des centaines et des milliers de femmes continuent et continueront à faire valoir leurs points tout comme les femmes du passé et du présent ont fait.
Par le fait même, je désire remercier mes deux figures féminines qui ne cessent de m’éblouir et de m’éduquer quant au statut de la femme dans la société, soit ma grand-mère et ma mère. Sans ces deux femmes, je ne serais pas la femme que je suis aujourd’hui. Ces deux femmes sont pour moi des Jeanne d’Arc contemporaines, elles ont su dénoncer avec confiance des injustices féminines tant au milieu du travail que sur la place publique, et cela, malgré des gestes et des paroles désobligeantes et misogynes.
Bonnes journées à vous, les femmes.
« Les droits de l’homme sont les droits des femmes, et les droits des femmes sont les droits de l’homme. » – Hilary Clinton.
Florence Lavictoire – Vice-Présidente de la CRCAQ
Témoignages
DÉFIS
Aurélie Diep
« Mon plus grand défi en politique, pour l’instant, a été de prendre ma place et de me faire confiance. Effectivement, la politique évolue constamment, ce qui demande une adaptation et des apprentissages continuels… Lorsque j’ai commencé à m’impliquer, j’avais l’impression que tout le monde autour de moi savait ce qu’il faisait et savait où il s’en allait alors ça me faisait douter de moi-même. J’ai rapidement compris que si je voulais faire une vraie différence, je devais prendre ma place et me faire confiance ! »
Laury St-Laurent
« Déjà rentrer en politique, dans un domaine où les hommes règnent et où le public a la jugeote plutôt facile, est un succès en soit. Il y a plusieurs autres défis qui m’attentent, mais pour le moment mon succès est mon entrée dans le milieu. Plusieurs citoyennes et citoyens ont d’excellentes idées, des visions différentes, des idéologies qui pourraient apporter leurs grains de sel dans la communauté, mais aucune de ces idées ne verra le jour que si nous ne nous impliquons pas pour notre ville, notre province et notre société. C’est pourquoi mon entrée dans le monde de la politique et mon implication sont pour moi un défi accompli. »
ACCOMPLISSEMENTS
Aurélie Diep
« Mon plus grand accomplissement à ce jour est d’avoir mené une campagne électorale en me faisait respecter à ma juste valeur. Lorsque je faisais du porte-à-porte, je sentais que les citoyennes et les citoyens m’écoutaient pour mes idées et mon ambition et non que pour mon apparence par exemple. Même si cela n’était pas mon cas, je ne peux pas passer sous le radar que cela arrive encore de nos jours. Je souhaite que cela change afin de convaincre plus de femmes à faire de la politique ! »
Laury Saint-Laurent
« Comme mon départ en politique est tout nouveau, ma plus grande fierté serait donc l’engagement que j’ai pour le parti que j’ai choisi. De plus, plusieurs personnes dans notre province ont des commentaires blessants envers les députées ainsi que les concurrentes qui se présentent aux élections. Nous pouvons très bien le voir dans les réseaux sociaux. Vivre une haine par sa propre communauté est quelque chose de lourd sur le moral ainsi que sur la confiance en soi. Ainsi, détenir ce courage comme femme désirant partager des idées et s’impliquer en politique est pour moi une fierté en soi. J’ai su dépasser les commentaires négatifs et me mettre à l’avant dans la communauté québécoise. Il est de même que s’impliquer en politique, dans un domaine qui a longtemps été réservé aux hommes, est une victoire pour la femme. Il faut continuer ainsi. »
CHANGEMENTS
Aurélie Diep
« Mon plus grand souhaite de changement pour le milieu politique est d’atteindre la parité afin d’effacer le double standard présent. Effectivement, il serait idéal que les élues et élus ainsi que leurs équipes soient paritaires. Je suis certaine que cela aurait un effet positif sur les comportements de certaines personnes ainsi que la vision générale dégagée par le milieu politique. De plus, je souhaiterais que le double standard soit une histoire du passé, car il arrive trop souvent encore qu’une femme entreprenante se fasse étiqueter « contrôlante » tandis qu’un homme avec la même ambition sera qualifié de leader.
Nous avons besoin de femmes en politique ! C’est pourquoi je souhaite avoir un environnement invitant pour elles. »
Laury Saint-Laurent
« Mon implication m’a permis de faire plusieurs heures de bénévolat et cela m’a permis de rencontrer des citoyennes et des citoyens de mon comté. Cependant, lors de mon implication, et particulièrement lors de la campagne électorale de 2022, mon équipe et moi avions subi des commentaires désobligeants, misogynes et sexistes de certains citoyens lors de porte-à-porte. Malheureusement, lors de ces commentaires, je n’ai pas réagi comme je l’aurais voulu, j’ai rebroussé chemin et j’ai changé de localisation. C’est exactement ce type de réaction que j’aimerais changer tant personnellement qu’auprès des femmes. J’aurais dû approcher l’homme et lui expliquer avec confiance que s’impliquer en politique, mais également dans n’importe quel autre type d’activité, permet à toute personne de faire valoir ses idéologies, mais que cela doit se faire sur une base de respect et d’égalité. Bref, que la femme est égale à l’homme peu importe son implication politique, sociétale, économique et\ou culturel.»